Revenge Porn : un délit numérique, des solutions possibles

En 2007, Kim Kardashian, la célèbre personnalité de la télé réalité américaine voit des vidéos à caractère sexuelle d’elle « sextape » divulguées sur internet sans son consentement. Ce fait est important car il marque l’entrée de la Revenge porn dans la sphère mainstream.

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En une décennie, les cas de Revenge porn n’ont pas cessés d’affluer et en 2020, Benjamin Griveaux, candidat à la mairie de Paris est lui aussi victime de ce cancer qu’est le Revenge porn. Les personnalités publiques ne sont pas les seules victimes de ce fléau, en réalité les femmes et les personnes membre de la communauté LGBTQ+ sont les plus susceptibles de voir leur intimité dévoilée sur internet sans leur consentement.

Avec l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos interactions humaines, cette pratique est plus que jamais présente dans notre société, encore plus auprès des 16-30ans. Avec Snapchat, Télégramme, X, cette pratique pourtant illégale en France depuis la loi pour une république numérique du 7 octobre 2016 est facilitée.

Ce phénomène n’est pas un sacrilège, au contraire c’est une réalité qui concerne tous.

Aujourd’hui, Le Revenge porn ou la Pornodivulgation rentre dans le domaine du Cyberharcèlement. Très souvent, la pornodivulgation est précédée d’une sextorsion qui est une forme de chantage dans laquelle l’auteur menace de diffuser les contenus, images, vidéos intime si la victime ne cède pas à une demande spécifique, comme donner de l’argent, envoyer davantage de contenu à caractère sexuel, accepter de renouer une relation ou avoir des rapports sexuels etc.

Le Revenge Porn peut détruire une vie, c’est un cercle vicieux dont les victimes n’arrivent pas toujours à s’en sortir. Elles ont besoins de savoir ce que dit la loi, et surtout que faire ?

Les coupables : Diffuseurs et relayeurs  

Deux ans d’emprisonnement et 60.000 euros d’amende, c’est ce que risquent les auteurs et relayeurs lors du Revenge Porn. Les victimes de Revenge porn peuvent poursuivre les auteurs en justice, sur le plan pénal et civile. Au civile, l’article 9 du Code civil protège le droit de chacun sur son image. Même si une vidéo ou une photo a été prise avec consentement, sa diffusion sans accord est illégale. Cela permet de demander des réparations financières et le retrait des contenus. Article 226-1 – Code pénal – Légifrance

Victim de Revenge Porn: To do list

Dès les premières menaces, il est plus qu’important de faire des captures d’écran, de garder les messages, tous les éléments qui peuvent constituer un dossier de preuve afin de rendre ce délit matériel.

Ensuite, place à la plainte. Elle peut être déposée le commissariat de police, la brigade de gendarmerie, le plus proche de soi. Si l’identité de l’auteur est connue, il est possible de signaler son profil et les contenus publiés sur la plateforme PHAROS.

Dans la même lancée que Pharos, un numéro d’écoute nationale le 30 18. Ce numéro est destiné aux victimes, aux témoins de cyberharcèlement en tout genre.

Les victimes peuvent également demander le droit à l’oubli sur internet. Ce droit, prévu par les lois européennes et françaises, permet de faire effacer des résultats de recherche liés à leur nom. Il suffit de remplir un formulaire directement sur les moteurs de recherche concernés. Ces demandes sont traitées au cas par cas, mais dans le cadre du Revenge porn, elles sont souvent acceptées.


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